Alors que la croissance du coworking n’est plus à démontrer, le cowarehousing pour « co-entreposage » tend lui aussi à prendre de l’ampleur. Là ou les coworking offrent des solutions pour le secteur tertiaire, le cowarehousing tend à inclure des entreprises qui vendent des biens et ayant besoin de place pour les entreposer. Recherche de flexibilité ou de proximité avec le client final, les avantages du cowarehousing sont multiples. Tour d’horizon de cette nouvelle façon d’appréhender le flux physique de marchandises.
Qu’est-ce que le cowarehousing ?
Le cowarehousing reprend les codes du coworking via la mise en commun d’un espace. Là où le coworking cherche à mettre en commun des salles de réunion et des espaces de travail privatifs ou collectifs, le cowarehousing se déploie dans la mise à disposition d’un espace de stockage (entrepôt) à l’attention de plusieurs entreprises. A l’instar du coworking, on cherche à mutualiser les coûts. Chaque entreprise possèdera son entrepôt ou son atelier et les autres ressources disponibles seront partagées entre les différentes entreprises présentes.
Cette solution est tout particulièrement adaptée aux business de e-commerce, à fortiori quand l’entreprise est à ses débuts.
Pour les entreprises, l’intérêt est double, il permet à la fois de minimiser les coûts de stockage et de conserver ou d’acquérir plus de flexibilité sur la politique de management des stocks.
L’intérêt du cowarehousing et comment il complète le coworking
Le coworking est particulièrement adapté aux entreprises ayant une activité dans le secteur des services. Bien qu’il puisse aussi être adapté à une entreprise fabriquant et vendant des biens volumineux, il ne le sera que pour les travailleurs de l’entreprise.
Dès lors, le coworking met de côté la chaîne logistique de l’entreprise, sa nécessaire flexibilité en termes de gestion des stocks et de contrôle de la chaîne de production. Les méthodes de consommation sont fluctuantes et la demande des consommateurs à long terme, de plus en plus difficile à prévoir. De ce point de vue, le cowarehousing permet d’apporter une réponse adéquate à ces variables de plus en plus imprévisibles, en même temps qu’il contribue à une meilleure gestion de la partie logistique de l’entreprise.
Bon à savoir : Le coût du dernier kilomètre est un problème récurrent de la chaine de production des entreprises. Le cowarehousing permet en partie de limiter ce coût de transport jusqu’au consommateur final.
Quelques exemples de réussite du cowarehousing à travers le monde
Le modèle est déjà particulièrement développé aux États-Unis avec des publics cibles très différents. Nous pouvons par exemple citer le géant Walmart qui utilise le cowarehousing à outrance, notamment pour gérer plus efficacement le coût du dernier kilomètre. On retrouve également d’autres commerces de détail (retail) d’une taille beaucoup plus modeste qui cherchent dans cette approche collaborative, une méthode efficace pour piloter leur activité.
Certaines entreprises font également le pari de coupler les deux concepts de coworking et de cowarehousing. C’est notamment le cas de Saltbox à Atlanta qui en plus de coupler les deux solutions, décide de se spécialiser sur le marché des plus petites entreprises, quand la plupart des espaces de cowarehousing sont canibalisés par des multinationales.
Chez Saltbox, l’offre se décline principalement à de petits entrepôts de stockage, favorisant de fait, les entreprises à taille plus humaine.
L’entreprise Flexe aux USA est également une place forte du cowarehousing avec plus de 1 000 entrepôts disséminés au pays de l’oncle Sam.
L’arrivée de Makery sur le marché belge du cowarehousing
Se basant sur des principes de durabilité mais surtout de flexibilité, Makery entend bien se faire une place de choix dans le paysage belge du cowarehousing. Pour réussir, Makery a axé son business model sur le même principe que Saltbox, à savoir en ciblant de plus petits entrepôts de stockage, à l’attention des entreprises à la taille plus modeste.
Pour plus d’informations : http://makery.be/